Technologistes médicaux: Piliers du diagnostic

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Nathalie RodrigueEntretien avec Mme Nathalie Rodrigue, T.M., R.T., présidente de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec

Mme Nathalie Rodrigue, T.M., R.T., est présidente de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux (OPTMQ) depuis 2007, alors qu’elle siège au conseil d’administration de cet ordre depuis 2003.  « Je suis la première présidente à plein temps de l’Ordre, à mi-chemin de mon troisième mandat. Nous avons également un directeur général et secrétaire à temps complet. C’est un choix du conseil d’administration qui a voulu prendre les moyens afin de donner plus de visibilité à l’Ordre et à la profession de technologiste médical. »

Source : http://goo.gl/6JkNgy

Protection du public et interdisciplinarité pour les technologistes médicaux

« Notre profession mérite d’être mieux connue par la population quand on sait que 85 % des diagnostics ou des suivis thérapeutiques effectués par les médecins sont basés sur les analyses de laboratoires effectuées par les technologistes médicaux ! »

Un rôle politique et d’ouverture

Mme Rodrigue travaille à briser les silos : « Avant nous avions plusieurs activités à l’interne, juste entre technologistes, maintenant nous sommes en relation avec différentes instances, organisations et associations qui ont à cœur l’amélioration de la profession et de l’offre de services. Lorsque l’Ordre produit un guide de pratique en pathologie, il faut qu’il y ait des pathologistes dans le groupe de travail, qu’on collabore avec le Laboratoire de santé publique du Québec, qu’on travaille en interdisciplinarité. Nous avons fait un guide sur la microscopie des urines avec l’Ordre des chimistes du Québec notamment, et je crois que ce guide a un meilleur rayonnement et une grande crédibilité. Je recherche toujours l’amélioration, la qualité, le mieux-être, c’est ce qui me motive. »

La protection du public

Pour Mme Rodrigue, la protection du public dans son ordre professionnel doit suivre le mouvement des technologies de l’information. « À mon entrée en fonction, l’inspection professionnelle se faisait encore en mode papier, à raison de 250 à 300 par année, sur un total de 3 000 membres à l’époque. Dans nos orientations stratégiques, notre nouvel objectif était d’inspecter l’ensemble de nos membres sur un cycle de cinq ans, objectif atteint il y a deux ans. Actuellement, avec nos 4 600 membres, nous inspectons 800 à 1 000 membres annuellement », rappelle Mme Rodrigue.

La première phase de l’informatisation de l’inspection professionnelle est en cours et les questionnaires d’autoévaluation sont acheminés électroniquement aux membres. La prochaine étape consistera à équiper les inspecteurs de tablettes ou d’ordinateurs, de sorte que le rapport d’inspection ira directement dans le dossier du membre inspecté.

Par ailleurs, l’Ordre s’est doté d’un règlement de formation continue obligatoire qui impose aux membres vingt heures de formation sur une période de référence de deux ans.

« Si on oblige nos membres à se former, nous devons rendre l’offre de formation accessible. Aussi, nous avons mis en place une plate-forme électronique, Formaline. Plus de 80 formations sont ainsi accessibles en ligne. Nous collaborons dans ce domaine avec un organisme en France, avec Héma-Québec, avec des biochimistes et nous offrons aussi des cours par correspondance. Que vous soyez à Montréal ou en Gaspésie, vous avez la même offre ! », précise Mme Rodrigue.

Le Conseil d’administration

Depuis l’arrivée de Mme Rodrigue à la présidence, une révision de la gouvernance de l’Ordre a fait en sorte que la composition du conseil d’administration est passée de 24 à 19 membres. Selon elle, la qualité des réunions s’est améliorée. « Nous avons maintenant quatre réunions par an et nous parlons des vraies choses, à un niveau stratégique. La présidente et le directeur général rendent des comptes. Nous livrons la marchandise, nos indicateurs de performance en témoignent. Nous avons une bonne équipe d’une dizaine d’employés, très efficaces. Quand je consulte les rapports annuels de différents ordres, je suis très fière du travail que nous faisons ! »

« Et si je dénotais, chez les membres du conseil d’administration, la moindre tendance à s’écarter de la protection du public, je ramènerais rapidement les débats à notre mission première, nous ne sommes pas un syndicat ! ».

Conseils au client ou patient

La profession de technologiste médical est assez mal connue de la population. Aussi, Mme Rodrigue suggère-t-elle aux personnes qui subissent des prélèvements « de poser des questions, de se renseigner sur qui fait l’analyse. Bien sûr c’est au laboratoire que se font les analyses, mais ce sont les technologistes médicaux qui les font, et non pas des machines. C’est une profession à part entière ! »

Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec

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