Témoignages
« C’est avec fierté que j’ai accepté de m’associer à la Coalition en tant que marraine de la 5e Conférence nationale pour vaincre le cancer. Pour moi, le cancer est une étape, on doit prendre tous les moyens pour en sortir gagnant. La vie nous attend pour continuer de donner ; le plus important est de vivre pleinement chaque moment », affirme Sœur Angèle, elle-même atteinte d’un cancer du côlon. « Tout se passe dans la manière dont on décide d’agir et dans l’attitude que l’on décide d’adopter après avoir reçu le diagnostic du cancer. Il ne faut pas baisser les bras, mais cultiver un espoir illimité qui nous aidera à passer à travers. C’est ce que je veux offrir aux personnes touchées par le cancer en tant que marraine : espoir et encouragement dans une étape de vie toujours difficile. »
« Je suis fier de me joindre à Jason Burns et à son équipe, car la reconnaissance des proches aidants dans la lutte contre le cancer au Québec m’est toujours apparue comme un enjeu important. Encore plus maintenant que je suis proche aidant. Bien que des kilomètres nous séparent, j’essaie d’être là le plus souvent possible pour ma mère. Que ce soit en personne quand je le peux ou par téléphone et par courriel quand je suis loin, je m’efforce toujours de la soutenir à travers cette rude épreuve et de lui parler par tous les moyens, peu importe ce qui arrive. Pour tenter de lui dire tout ce que je n’avais pas su lui dire auparavant, j’ai écrit une chanson pour elle. Un cadeau d’un fils à sa mère pour la remercier de tous les sacrifices qu’elle a du faire pour moi. Pour lui dire à quel point elle est importante pour moi. Pour lui dire qu’elle était la femme de ma vie. »
« Au début de la période de mise en candidature du Prix Pat Burns, j’étais loin de me douter de toute la générosité dont les participants et les participantes feraient preuve en partageant avec nous une tranche aussi significative de leur vie. »
« Apprendre qu’on souffre d’un lymphome non hodgkinien à 33 ans transforme une vie. Ça te frappe de plein fouet, et du jour au lendemain, c’est tout ton monde qui s’écroule. Avec toutes les conditions difficiles qui accompagnent l’annonce d’un diagnostic et le traitement d’un cancer, il est capital de poursuivre l’amélioration des services afin d’assurer l’accessibilité, la rapidité et la qualité des soins et du soutien offerts aux personnes atteintes. »
« Je suis certain que vous avez quelqu’un dans votre entourage ou votre famille qui a été atteint du cancer. Cette maladie est devenue un véritable fléau. Les statistiques font peur. Tout près de moi, une vingtaine d’amis et de parents, hommes, femmes, fumeurs ou non-fumeurs, avec ou sans embonpoint, vieux ou jeunes… en ont été atteints. Ma femme, qui s’entraîne cinq jours par semaine, qui ne fume pas et n’a jamais fumé, qui boit très modérément, qui a le coeur d’une athlète, a eu un cancer de la langue. Pourquoi? Aujourd’hui, elle va très bien. Heureusement. Mais qu’est-ce qui a causé la maladie? On ne le sait pas. Quelques jours plus tard, ma mère a été admise à l’hôpital avec un cancer du sein qui, n’ayant pas été diagnostiqué à temps, avait déjà évolué dans les poumons et les os. Elle en est finalement morte Parise, 38 ans, s’en est sortie. Amulette, 80 ans y a laissé sa peau. Et ça, ce n’est que tout près de moi, et à quelques jours d’intervalle. Pour savoir d’où vient la maladie, ce qui la cause, pour continuer à vivre sans avoir peur de faire partie des statistiques, pour mes amis disparus, pour ma femme, pour ma maman, je me dois de m’impliquer et d’appuyer la Coalition Priorité Cancer au Québec. »
« À côté de chez moi habite une petite fille qui a le même nom que la mienne, Emma. À 11 ans, elle a le cancer et a déjà subi des traitements à faire frémir un adulte. Sa jeune vie s’est écoulée en interminables séjours à l’hôpital et en longues périodes d’isolement à cause de problèmes d’immunosuppression. Un cancer de la gorge a emporté le plus proche et meilleur ami de mon mari, un homme à la voix d’or qui adorait les conversations, même celles parfois un peu emportées. La maladie lui a volé sa voix, puis sa vie. La présence du cancer s’est fait sentir parmi mes collègues; plusieurs en ont reçu le diagnostic mais ont ensuite été traités avec succès. Pendant longtemps, le cancer a porté un stigmate quasi honteux, semblable à celui attaché à la tuberculose ou au VIH/sida. Nous savons maintenant qu’il s’agit d’une maladie qui peut être traitée et, nous l’espérons, être prévenue. Et c’est là que j’ai espoir que nous puissions enfin découvrir pourquoi ces cellules deviennent anormales et se retournent ensuite contre nos amis, notre famille et peut-être nous-mêmes. Nous sommes tous visés. »
«Quand j’ai reçu mon diagnostic de cancer, j’ai pensé que tout était fini. Puis jour après jour, en passant a travers mes traitements j’ai vu le jour au bout du tunnel.»
« Communicateur, artiste, parrain du comité des patients-survivants de la Coalition priorité cancer au Québec et porte-parole de PROCURE : Halte au cancer de la prostate Après une prostatectomie radicale ayant pour but d’enrayer un cancer de la prostate progressif en 2003 et une récidive deux ans plus tard qui fut contrôlée en radiothérapie, je revendique avec fierté le statut de survivant au cancer. Je suis également fier d’être le parrain du comité des patients-survivants du cancer de la Coalition car, en tant que survivant du cancer de la prostate, je préconise une prise de parole active entre patients, survivants et aidants dans le but de démystifier l’aspect démoralisant d’une telle condition. Nous avons le devoir d’être à l’écoute des uns et des autres et de prendre la parole au moment opportun comme c’est le cas dans le milieu des communications où j’ai œuvré toute ma vie. Je tends donc l’invitation à tous les patients-survivants du cancer à s’impliquer activement dans la lutte contre le cancer au Québec, car chaque histoire vaut la peine d’être écoutée et a le pouvoir de faire avancer la cause. »
« Il me fait grand plaisir d’être le parrain de la 4e Conférence nationale pour vaincre le cancer. D’ailleurs, j’aime beaucoup son thème : le cancer, un défi humain avant tout. On ne saurait dire plus vrai, car la maladie et particulièrement le cancer n’est pas seulement une question de médecine ou de traitements, c’est beaucoup plus que cela. Ça déborde largement le cadre médical. Le cancer touche d’abord le patient mais c’est toute sa famille, son entourage, ses amis, ses collègues de travail qui sont frappés en même temps. Et c’est à ce moment-là que ça devient un défi humain. Le défi de supporter le malade, de choisir les bons mots pour lui parler, de l’accompagner dans les hauts et les bas de sa maladie, de l’encourager dans ses moments de détresse et de lui faire oublier parfois qu’il est malade. On sait tous que le cancer est une maladie incurable et c’est ce qui rend la tâche plus difficile. Il faut savoir choisir les bons mots aux bons moments, les bonnes paroles et les bons gestes. En 1995, lorsque j’ai été diagnostiqué d’un cancer de la prostate, j’ai eu de l’appui, de l’encouragement et les gens autour de moi m’ont beaucoup aidé à passer à travers cette période noire de ma vie. Mais le support qui m’a le plus aidé est venu de mes deux jeunes enfants qui avaient à l’époque 10 mois et 3 ans. Trop jeunes pour vraiment comprendre ce qui se passait, ils ont tout simplement continué à être ce qu’ils étaient, des enfants aimants, enjoués, peut-être un peu plus attentionnés mais eux-mêmes. Sans vraiment le savoir, ils ont joué à la perfection le rôle d’accompagnants et de proches-aidants. J’ai aussi reçu de précieux conseils d’hommes qui étaient passé à travers le cancer de la prostate et qui sont venus me dire exactement ce qui m’arriverait. Eux aussi m’ont été d’un très grand secours dans ma détresse. Aujourd’hui, 16 ans après l’opération, j’essaie de faire la même chose, c’est-à-dire aider les hommes à comprendre ce qui leur arrive et comment sera leur vie après les traitements. Depuis 11 ans que je suis le porte-parole de l’organisme PROCURE : halte au cancer de la prostate, je peux vous dire que l’on a fait beaucoup de chemin dans la lutte contre le cancer de la prostate, mais aussi dans la sensibilisation et l’éducation des hommes face à la maladie. Il reste encore énormément de chemin à parcourir dans la lutte au cancer au Québec mais il y a de l’espoir. Et ça reste un défi humain avant tout. »
« C’est avec fierté que j’ai accepté d’être la marraine de la 6e Conférence nationale pour vaincre le cancer », affirme madame Butler. « Nous sommes nombreux à avoir vécu ou à vivre encore avec cette maladie. En ce qui me concerne, j’aimerais vous dire qu’avoir été atteinte du cancer du sein m’a donné un nouvel élan de vie et de créativité et cela m’a appris à apprécier chacun des moments qui me sont donnés. Je veux partager avec vous tous à quel point, il est important d’aimer la vie. Qui que l’on soit, où que l’on soit, il y a toujours un être, un animal ou une fleur à aimer autour de nous. Et c’est guérissant. Rallions-nous pour vaincre ensemble cette maladie et d’ici là, apprendre à vivre avec elle. »